J’ai demandé à mon fils Josselin qui a 10 ans :
« C’est quoi pour toi le bonheur? » Il a eu l’air très songeur et m’a dit : « Ce n’est en tous cas pas ce que je vis maintenant, parce que le bonheur c’est de faire des trucs qui nous font plaisir. Et là je dois aller à l’école et j’ai pas envie, alors j’suis pas dans le bonheur! »
« Donc le bonheur pour toi c’est quand tu as congé? »
« Yes, c’est quand je fais ce qui me fait plaisir ! »
J’ai posé cette question à plusieurs personnes, J’ai eu plein de réponses différentes: être avec la personne que j’aime, quand j’ai atteint mon but, lorsque je fais ce que j’aime, le bonheur est dans le pré, etc. Ce qui me touche dans ces réponses c’est que le bonheur semble lié à quelque chose d’extérieur à soi.
J’ai passé une partie de ma vie à rechercher le bonheur dans mes relations amoureuses, je suis arrivé parfois à trouver un immense bonheur.
C’est vrai. Je me souviens, la première fois que je l’ai vue, j’ai ressenti un intense bonheur qui déchire le thorax tellement il l’ouvre face à une beauté qui me fait autant vibrer.
Le « yes » que j’ai crié en la quittant après notre premier baiser a été comme un éclair de joie qui a fait chanter toutes mes cellules.
Le soleil était si éclatant lorsque tu marchais devant moi avec ta chevelure ondulante … et ton parfum de femme… mais que de souffrance lorsque la flamme s’est éteinte.
Mon bonheur est parti avec toi mon amour. Et mes illusions pour faire bon poids.
Le bonheur dépend d’elle, de toi, de l’autre, des autres.
Est-ce que je t’ai vraiment aimée ? Ou ai-je aimé mon reflet dans tes yeux brillants d’amour pour moi ? Ai-je aimé ton amour plus que toi ? Ou la vibration dans laquelle je me mettais en ta présence ?
Merci à toutes, vous qui m’avez offert ce coaching amoureux pour que j’apprenne à m’aimer davantage et savourer du bonheur tout seul, pour rien.
Il y a quelques années, j’ai vécu une expérience aussi étonnante qu’initiatrice.
C’était la nuit, il n’y avait plus d’électricité ni de téléphone. Au dehors un ouragan faisait rage, arrachant les arbres et faisant trembler la maison. J’étais couché tout habillé, une lampe de poche à la main. Ma famille, regroupée dans la pièce la plus sécurisée de la maison s’était peu à peu endormie malgré le bruit terrible du vent et des arbres cassés.
Après 2 heures à guetter le moment ou il faudrait évacuer les lieux, j’étais épuisé.
Dans la nuit noire, j’ai d’abord perçu de la chaleur, puis de la lumière et sans comprendre pourquoi j’ai ressenti une joie intense. Je me sentais bien, en vie au chaud et en sécurité en moi. C’était incongru.
J’ai senti ça un long moment en comprenant que cette joie est toujours là à l’intérieur de moi. Et indépendamment de ce qui se passe autour.
Ensuite je me suis endormi et au matin le vent était tombé. La maison avait mieux résisté que la forêt.
Ce que je peux dire aujourd’hui, c’est que beaucoup d’éléments extérieurs peuvent créer notre bonheur ou notre malheur. Mais un état de conscience différent peut créer un bonheur qui est un état intérieur. C’est un bonheur pour rien, un état d’amour, d’ouverture et de joie sans raison apparente. C’est l’état naturel de l’être.
Il y a des temps pour pleurer intensément. La conscience permet de s’abandonner complètement à l’expérience sans s’identifier à elle. Je peux être très triste et en même temps sentir que tout va bien.
Il n’y a absolument rien à faire pour être heureux. Sentir sa profondeur, être complètement aligné en soi donne cette vibration intense et divinement agréable qui crée un état délicieux que je suis d’accord d’appeler bonheur. L’alignement c’est lorsque toutes les parties de soi-même vibrent ensemble, à l’unisson.
La méditation, la contemplation de la beauté de la nature, la respiration profonde, l’écoute de soi et de l’autre, le don et le service.
Tous ces états ramènent à soi et créent « un état d’être en bonheur » et quelquefois ça vient de rien.
Et aussi l’attitude de voir et de reconnaître l’autre comme une partie de soi-même ouvre beaucoup le siège du bonheur: la zone du centre du cœur.
Savoir se régaler de toutes les beautés extérieures nous aide à percevoir le bonheur de la beauté de qui nous sommes vraiment.
En conclusion, la perception de la beauté de qui je suis et son accueil crée un profond état de bonheur qui est à moi tout seul.
J’ai envie de le partager avec toi, avec vous.